PAROLE À L'EXPERT
Pour avoir une réponse aussi précise que possible, nous les avons posées au Professeur Dominique Tennstedt, dermato-allergologue à l’UCL.
« Bien sûr ! Et c’est pourquoi la dermite atopique touche 20% des enfants (et disparaît généralement avant l‘adolescence). Cela signifie chaque fois qu’il y a dans la famille des cas d’asthme, d’eczéma ou de rhume de foins, ce qui constitue l’ensemble dit ‘atopique’. »
« En règle générale, la peau féminine est un peu plus fine que la peau masculine, mais il existe aussi des femmes à peau très épaisse et des hommes à peau très fine et/ou très sensible. Il faut savoir que les crèmes, fonds de teint ou autres cosmétiques augmentent le risque de réactions d’irritations ou d’eczéma. Donc je dirais que les différences entre la peau masculine et la peau féminine sont des différences acquises par notre société plutôt que des différences génétiques. »
« Oui. On constate que le soleil peut améliorer l’eczéma, donc rendre la peau moins sensible … à condition de s’exposer de façon modérée naturellement ! Par ailleurs, l’humidité est en principe plus favorable à la peau que l’air sec. C’est ainsi que la peau devient plus sensible chez les personnes qui vivent beaucoup dans une atmosphère d’air conditionné, celui-ci étant plus sec que l’air habituel. »
« Il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes. Avec l’âge, chez les uns comme chez les autres, la peau devient plus fine, plus sensible, plus sèche. Elle gratte plus vite, supporte de moins en moins les irritants. Et je conseille bien sûr d’éviter l’abus de soleil car notre capital soleil diminue au fur et à mesure que l’on avance dans la vie. »
« Le seul fait connu avec certitude est que la pollution accélère le vieillissement cutané. Ce sont surtout les microparticules qui sont nocives. Mais toutes les autres substances peuvent aussi avoir des effets. Certains dermatologues avancent même que 80% du vieillissement de la peau seraient dus à notre environnement. Comprendre : soleil et pollution. Les 20% restants seraient dus à l’âge et à la génétique. L’ozone et les particules fines présentes dans la pollution entraînent une chute des antioxydants naturels de l’épiderme, et petit à petit, la barrière naturelle de notre peau se fragilise. »